Hépatite à Corps d’Inclusion, la Prévention

En l’absence de surinfection bactérienne, le traitement avec des antibiotiques reste non justifié. En revanche, tout passage viral chez les volailles s’accompagne d’un épisode de fièvre entraînant une baisse des performances et un retard à une reprise de l’activité et de la croissance. Dans ce cas, l’utilisation d’un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) possédant une activité antipyrétique, antalgique et anti-inflammatoire  est fortement recommandée.

Biospirine est à utiliserdès les premiers signes fébriles à raison de  0,3 gr par litre d'eau de boisson, durant l'épisode fébrile (3 à 5 jours).

 

Il est fortement recommandé également d’administrer « Vigosine® » à une dose de 1 à 2 ml par litre d’eau pendant 2 à 5 jours pendant et après la pathologie pour le soutien du fonctionnement hépatique et rénal et la stimulation de l’appétit ainsi que « Hydrosel E45 »  à une dose de 25 ml pour 1000 sujets  pour une période de 3 à 5 jours. Hydrosel E45 est une association de vitamine E et de Sélénium pour le renforcement du système immunitaire et pour la protection tissulaire.

 

Pour la prévention de la transmission horizontale de cette pathologie, la biosécurité reste le moyen le plus efficace qui doit inclure des éléments majeurs tels que le déplacement contrôlé des véhicules, du personnel, les barrières physiques (pédiluves, rotoluves), la gestion du fumier et des cadavres d’oiseaux, l'hygiène des bâtiments et du matériel.

 

Pour la prévention de la transmission verticale, au niveau du couvoir, ne jamais mélanger des poussins issus de jeunes reproducteurs avec d’autres issus des reproducteurs âgés (statut immunitaire différent) ; de plus, une attention particulière doit être réservée à la biosécurité et à la désinfection du couvoir.

Concernant les reproducteurs, faire une sérologie à l’âge de 18 semaines pour avoir une idée sur le statut immunitaire des animaux contre ce virus :

- si les animaux à cet âge présentent des titres positifs contre ce virus cela signifie qu’ils sont déjà protégés et que le risque de transmission verticale est très faible ;

-  par contre si les titres sont négatifs,  il faut donc prendre toutes les mesures nécessaires de biosécurité (on arrive même à déplacer les animaux dans une zone confirmée intact de ce virus)  pour éviter la contamination des animaux lors de la période de production et donc une transmission verticale des Adenovirus.

  

Pour la vaccination, les vaccins inactivés ne sont pas une solution pratique, car il n’y a pas d’immunité croisée entre les différents sérotypes de ce virus ; les autovaccins ont été utilisés en Espagne avec des bons résultats, mais reste à bien identifier les sérotypes présents dans nos propres élevages.

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